Mes petits élèves - Léna

Merci léna...ce texte c'est toi qui me l'as inspiré ! Tu es rêveuse...tant mieux ! Tu verras qu'en vieillissant c'est très utile !

A l’école, la maîtresse me dit souvent « Arrête de rêver Léna ! ». Elle prend sa petite voix douce pour me dire ça mais j’entends bien qu’elle a remarqué que je ne travaillais pas et qu’elle n’est pas très contente parce que c’est comme ça à longueur de temps.

Mais voilà, c’est pas que je ne veux pas mais je ne peux pas m’empêcher de rêver ! La machine à rêves qui est dans ma tête tourne à fond. J’ai beau appuyer sur le bouton STOP quand la maîtresse me rappelle à l’ordre,  les rêves finissent toujours par avoir le dessus sur moi. Ils m’assaillent, m’enveloppent…et c’est si agréable !

J’ai la tête farcie de rêves…en chocolat, en nougatine, en guimauve. J’ai le cerveau plein à craquer de songes en noir et blanc mais aussi en couleurs. Certains sont en dentelles, d’autres en velours et parfois même en satinette. J’ai alors les oreilles dans du coton et les yeux dans le brouillard. Je m’évade quoi ! Et je voyage loin des exercices du cahier du jour, rempli de lignes d’écritures que je déteste. Je fuis les calculs impossibles et les problèmes à répétition. La maîtresse dit souvent « dans la vie, il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions ! ». Peut-être qu’elle a raison,mais en attendant, moi, les problèmes si je peux les éviter c’est encore mieux que d’en chercher la solution !

C’est normal de vouloir s’évader quand on est derrière les barreaux non ? Si les grandes personnes ont choisi de revenir en prison ça les regarde ! Mais, nous les enfants on n’a rien demandé et moi, en tout cas, je préfère papillonner dans les champs et les rizières que tracer des chemins sur du papier quadrillé. Et puis le participe passé c’est pas le futur…il est passé, n’en parlons plus !

Jamais la maîtresse ne me demande à quoi je rêve ! Pourtant, c’est très très intéressant !