Alors, je devais parler d'Amélie Nothomb...hier.

Alors, je devais parler d'Amélie Nothomb...hier. Mais les promesses n'engagent que ceux qui veulent bien y croire...donc, ce sera aujourd'hui ! Hier, aujourd'hui, demain, quelle importance au final !

Au début, lorsque mes préjugés et mon esprit mesquin prenaient le pas sur la curiosité et l'ouverture d'esprit, Amélie Nothomb...m'énervait ! Elle m'agaçait avec son chapeau, son air snob et son élocution...Sans doute, sans le savoir, je l'enviais, j'enviais sa liberté !

Un jour, je n'ai entendu que sa voix...à la radio...et là, j'ai "accepté" de l'écouter ! Sans doute, j'avais déjà un peu travaillé sur moi et  j'étais un peu plus prête à appréhender son univers et sa personnalité. Donc, ce jour précis, son image ne me distrayait plus. Je n'étais concentrée que sur son récit de vie et là....je me suis ravisée. Plus je l'écoutais et plus j'avais envie de la connaître, de connaître son histoire. Le Japon, l'anorexie, l'écriture...

La seconde fois, je zappais les programmes de la télé et tout à coup...aimantée...Anne-Sophie Lapix recevait l'Amélie Nothomb...sans son chapeau. Le terrain était préparé ; J'ai arrêté de zapper et je l'ai écoutée avec avidité...tout en la regardant...tout en la dévorant des yeux plutôt ! Le rapprochement a été progressif et notre "relation" a évolué en même temps que j'évoluais. Je la regardais et elle ne m'énervait même plus ! Le champagne, l'ivresse, les excès du pari...elle m'amusait....je m'attachais.

Du coup, l'étape d'après...la lecture de ses livres m'apparut comme une évidence, une envie, un besoin. J'en avais lu un, il y avait fort longtemps ; mais c'était quand elle m'énervait...donc, résultat...aucun souvenir ! J'avais lu Amélie car il fallait lire Amélie !

Mais ma jeune collègue, Marie, qui est japonaise par son père et avec qui je partage beaucoup de choses, me prêta "Stupeur et tremblements" et là...Stupeur !  Son expérience dans une grande entreprise au Japon. Son rapport au mépris...stupéfiant ! Là, où je me serais sentie écrasée et réduite à néant, elle, se promenait en maniant le détachement et la fausse humilité. Quel humour ! Quelle revanche !

"Récapitulons. petite, je voulais devenir Dieu. Très vite, je compris que c'était trop demander et je mis un peu d'eau bénite dans mon vin de messe ; je serais jésus. J'eus rapidement conscience de mon excès d'ambition et j'acceptais de "faire" martyre quand je serais grande".

Demain, je vous parlerai de mon rapport à "Antéchrista". Enfin, demain ou après-demain !